Ouverture rare aux échecs : Jonas vous initie au contre-gambit Albin

Fin de la formation continue échecs avec Jonas puisque ce dernier vient de faire sa rentrée au lycée. C’est en présentiel à partir du 26 septembre qu’il prodiguera ses talents de formateur aux jeunes qui auront la chance de l’avoir comme coach. Nous espérons pouvoir vous proposer ici de temps en temps quelques uns de ses cours d’échecs.

Pour aujourd’hui, si vous ne disposez d’aucune arme pour faire face à l’ouverture du pion Dame, voici une proposition originale du plus jeune de nos formateurs à tester en blitz et pourquoi pas en compétition !

Dans cette étude, vous allez découvrir une défense rare contre 1. d4. Elle conviendra sans doute aux joueurs qui préfèrent orienter la partie vers un combat tactique et des positions dynamiques très tendues.
Le contre-gambit Albin, caractérisé par les coups 1. d4 d5  2. c4 e5, tire son nom du joueur roumain Adolf Albin qui l’utilisa en 1893 contre Emmanuel Lasker, le champion du monde de l’époque.
Le contre-gambit Albin a parfois mauvaise réputation, car les Noirs donnent un pion au 2ème coup, mais il est joué régulièrement par le grand-maître Alexander Morozevich qui en est un spécialiste, et il est employé occasionnellement par plusieurs grands-maîtres de l’élite mondiale, tels que Ian Nepomniachtchi, Vassily Ivanchuk, et Hao Wang, ou encore l’ancien champion du monde FIDE Rustam Kasimdzhanov.
Dans le contre-gambit Albin, les Noirs contre-attaquent directement le centre au lieu de se défendre. Cela s’appelle contre-gambit, car c’est joué en réponse au gambit-dame des Blancs (1. d4 d5  2. c4).
Les Blancs se retrouve donc devant un choix au 3ème coup : prendre ou ne pas prendre le pion e5.
S’ils ne prennent pas le pion, les Noirs auront simplement une forte emprise sur le centre, ce qui veut dire que les Blancs doivent être courageux et prendre le pion s’ils veulent jouer pour l’avantage.
Une fois que les Blancs prennent le pion, les Noirs s’emparent directement d’un avantage d’espace au centre par 3…d4. Il s’ensuit généralement une lutte très tendue dans laquelle les Noirs vont s’en prendre au pion faible blanc e5, et parfois même directement au roi blanc.
Ce n’est pas si facile à jouer côté blanc, ce qui en fait une bonne arme pour surprendre l’adversaire, et amener des positions d’attaques dans lesquelles il risque fort de se perdre (s’il n’est pas déjà tombé dans un piège d’ouverture).
Le cours est logiquement découpé en deux chapitres : un chapitre sur la prise du pion, et un chapitre sur les alternatives (peu ambitieuses) des Blancs.
Pour vous permettre de comprendre les idées importantes et les coups thématiques, j’ai ajouté trois parties : deux parties de Morozevich, le spécialiste de cette ouverture, et une partie que j’ai organisée entre deux moteurs d’analyse (Stockfish+ et Arasan 22.1).